L’ecclésiologie de communion a une dimension sociale dont les structures de participation sont fondées sur le sacerdoce commun des fidèles. Mais il faut aller plus loin que cette dimension « visible » de l’Eglise, et la voir enracinée dans la réalité « invisible » de la Trinité communion : c’est le fondement sacramentel de l’ecclésiologie de communion, fondement vécu dans le baptême et l’eucharistie, qui « incorporent au Christ ». L’ecclésiologie de communion est la « réalisation concrète de l’Eglise » : elle est « sacrement du salut », c’est-à-dire « participation de la communion ecclésiale dans la communion de la Trinité », donnée au monde par Jésus : “Dieu est amour, celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui” (1 Jean 4,16).
L’Eglise est un sacrement, « signe et instrument de l’union à Dieu et de l’unité du genre humain ». Comme « signe », précise-t-il, elle est « porteuse d’une mystérieuse réalité divine qu’aucune image ou analogie de ce monde ne pourra exprimer parfaitement ». Comme « instrument », elle « travaille efficacement pour le salut du monde par son union avec le Christ, qui l’associe à son unique sacerdoce comme son Corps et son Epouse ».
L’avenir de la mission de l’Eglise passe par son témoignage d’unité et son dialogue avec toute l’humanité, au nom de la communion trinitaire ». Par conséquent, sa mission sacramentelle est « plus qu’une référence à la Trinité comme un idéal ou un modèle », elle signifie une « communion » qui est « authentique participation au témoignage de la Trinité dans l’histoire ».