Jean-Claude Varin

Vocation et vie morale dans l’œuvre d’Emmanuel Mounier

En ce temps de crise, on assiste à une éclipse du sens. À travers les réflexions d’Emmanuel Mounier, le mystère de la vie comme vocation redonne sens et direction à notre présence agissante au cœur du monde. Ainsi, nous pouvons vivre cet appel de la vocation comme épiphanie de l’amour.

Le désenchantement semble accompagner les regards et le cœur de beaucoup de personnes. Comment convertir ce constat pour une levée de prochains d’espérance ? Dans cette période de crise, il nous semble bon d’ouvrir les pages de l’œuvre d’Emmanuel Mounier.
En effet, ses réflexions élaborées en temps de crise sérieuse du monde et de l’homme, présentent une grande force pour déraciner le cœur désenchanté de ce monde. Sans angélisme et avec réalisme, nous pouvons faire l’expérience de la vocation qui agit au cœur de la personne. La vocation nourrit la vie morale de la personne humaine et lui donne une fin, une direction, une force d’expression, de présence et de communion. Dans cette perspective, la vocation se manifeste comme une épiphanie de l’amour. Elle est un principe actif qui est à éveiller, à découvrir, à entretenir. Elle va illuminer, peu à peu, le foyer de la personne et du monde. À la lumière de la vocation, en vivant l’incarnation, la présence et la communion, pour le regard et le cœur de beaucoup de personnes, apparaît l’embellie.