Canonisation des époux Martin


Plongez-vous sans tarder dans le livre de Mgr Jean-Claude Boulanger Louis et Zélie Martin, la joie du don.

"Quand je me rendis à Rome pour rencontrer le pape Jean-Paul II, je lui exprimai deux souhaits: la béatification des parents de sainte Thérèse et celle de Charles de Foucauld, auquel je reste fidèle depuis plus de 40 ans. Quelle ne fut pas ma joie, d’apercevoir le sourire sur le visage du Saint-Père et de le voir exprimer les mêmes souhaits! Je pense que nous devons en partie à saint Jean-Paul II ces deux béatifications.
On ne parle bien que de ceux qu’on aime. La petite voie de la confiance vécue par Thérèse de l’Enfant Jésus et celle de Nazareth par Charles de Foucauld m’ont toujours fasciné. Mais avant de parler de leur message, il faut rappeler leur enracinement humain. Nous n’aurions pas le bienheureux Charles de Foucauld sans sa famille et en particulier sa mère qu’il a perdue à l’âge de cinq ans. Sa mère avait entendu intérieurement cette parole : « Si tu sais bien le guider, il deviendra un grand saint. » Alors qu’il se trouve à Nazareth, frère Charles écrit en 1897 : « Que vous êtes bon, ô mon Dieu, moi qui pendant mon enfance ai été comblé de grâces, fils d’une mère sainte à travers laquelle j’aurais dû apprendre à vous aimer et à vous prier dès que je pouvais comprendre un mot. »
Thérèse a aussi perdu sa mère à l’âge de quatre ans et demi. Même si elle a pu écrire que ses parents étaient plus dignes du ciel que de la terre, ce deuil va marquer toute son enfance et la confronter à la souffrance psychique et morale. Dans l’Histoire d’une âme, elle écrit : « Sans doute, Jésus voulait, dans son amour, me faire connaître la mère incomparable qu’il m’avait donnée, mais que sa main divine avait hâte de couronner au ciel !... Toute ma vie le bon Dieu s’est plu à m’entourer d’amour, mes premiers souvenirs sont empreints de sourires et des caresses les plus tendres ! »

Si Thérèse a fait de la religion un amour, si sa courte vie n’a été « qu’un vivre d’aimer », tout ceci n’est que l’expression vivante de ce qu’elle a découvert au cœur de sa famille. Si Dieu nous a mis sur cette terre pour apprendre à aimer, la vocation de toute famille humaine est bien celle-là. Plus j’approfondis le message spirituel de Thérèse, plus je découvre la famille de Thérèse. Tout au long de ce livre, c’est en gardant en mémoire la vie de Thérèse, que nous allons entrevoir le mystère d’une vie de couple et de famille, celle de Louis et Zélie Martin. Dieu seul connaît les secrets des cœurs.Toute vie fait penser à un iceberg. Nous n’en percevons que la face émergée. Les êtres humains ressemblent souvent à la terre qui les a vus naître. Ils font songer aux arbres des forêts. Or ce sont les racines et le terrain qui permettent à l’arbre de grandir. Louis et Zélie Martin sont les arbres de Dieu sur notre terre. Ils sont comme les grands arbres en bordure de forêt qui protègent les jeunes pousses.
Familles humaines, priez Louis et Zélie Martin ! C’est vrai, les saints sont plus admirables qu’imitables ! Il ne vous est pas demandé de les imiter mais de vous en inspirer.

Et retrouvez sur KTO Mgr Jean-Claude Boulanger qui nous parle des époux Martin canonisés le 18 octobre 2015. 
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